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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
M ZIDA, B SANON1, T OUEDRAOGO, S S TRAORE |
Mots Clés |
abdomen - arme à feu - plaie abdominale
– agression. |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 2 du 11-12-2011 |
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Volume : 11 de l'année 2009 |
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LES PLAIES ABDOMINALES PAR ARME À FEU EN PRATIQUE CIVILE :
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET THÉRAPEUTIQUES
AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE YALGADO OUEDRAOGO
DE OUAGADOUGOU (CHU YO) pp. 33-37. |
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Contexte : au Burkina Faso les agressions armées en
générale ont plus de l’ampleur dans les centres urbains
et sur les axes routiers
Objectifs: Décrire les aspects épidémiologiques,
cliniques pronostique et thérapeutiques des plaies
abdominales par arme à feu.
Méthodologie: Il s’est agi d’une étude rétrospective
portant sur les plaies abdominales par armes à feu en
pratique civile recensées au CHU YO de janvier 2002 à
avril 2008. Une fi che d’enquête comporte les variables
étudiées a permis d’exporter chaque arme.
Résultats: Cinquante plaies abdominales par arme à
feu, 33,11% de l’ensemble des plaies de l’abdomen ont
été enregistrées dans le service des urgences viscérales.
L’âge moyen était de 30,50 ans avec une prédominance
masculine 82 %. Les commerçants et les cultivateurs
ont constitué les catégories socioprofessionnelles les
plus touchées. Les agents vulnérants étaient surtout les
fusils de chasse utilisés dans un contexte d’agressions
et de vol à main armée (77,78%). Les différents tableaux
cliniques ont été l’hémopéritoine (46%), la péritonite
aigue généralisée (26%) et les formes à hémodynamie
stable (28%). Les plaies étaient pénétrantes dans 74%
des cas. La laparotomie systématique a été réalisée
chez 33 patients (66%) avec 9,37% de laparotomie
blanche. Toutes les entités anatomiques ont été
concernées avec une prédominance des lésions du grêle
(62,50%) et une atteinte polyviscérale (36,36%). Les
complications post-opératoires étaient de 17,02%, avec
une prédominance de la septicémie et des suppurations
de paroi. La durée moyenne d’hospitalisation était de
11,63 jours avec des extrêmes de 1 et 90 jours. La
mortalité globale était de 18%. Le choc hypovolémique,
l’atteinte pluriviscérale ont été dans la majorité des
cas responsables de cette mortalité.
Conclusion: Les plaies abdominales par armes à feu
posent un problème de santé publique et constituent
une préoccupation quotidienne et alarmante dans les
pays en développement. |
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