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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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BioAfrica |
Auteurs de l'article |
S HIEN, OR YÉBOAH, KE ANGORA, KL SIRANSY, APV KOUACOU, K N’GUESSAN, AH ADOU, DA TARIAM, AP NIAMIEN, SR DASSÉ. |
Mots Clés |
co-infection paludisme-vih, enfants, tcd4+, densité parasitaire |
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Num ISSN : 10-3427-09 [ Semestriel ] |
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Parution N° 17 du 28-02-2019 |
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Volume : - de l'année 2018 |
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LA CO-INFECTION PALUDISME ET VIH CHEZ DES ENFANTS DE 0 À 15 ANS : IMPACT SUR LE TAUX ABSOLU DES LYMPHOCYTES TCD4+ ET LA DENSITÉ PARASITAIRE pp. 14-18. |
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Justification : le paludisme et l’infection à VIH, deux affections à forte endémicité chacune en Afrique sub-saharienne, sont des causes majeures de morbi-mortalité. Toutes les deux affections ont un effet immunosuppresseur sur le système immunitaire avec pour corolaire une déplétion lymphocytaire conduisant à une diminution de la résistance aux maladies.De nombreuses études ont été effectuées sur la co-infection chez les adultes mais très peu chez les enfants. Objectif général : évaluer l’impact de la co-infection paludisme-VIH sur le taux de lymphocytes TCD4+ et la densité parasitaire chez l’enfant. Matériel et Méthodes : il s’agissait d’une étude prospective à visée descriptive et analytique. Ont été inclus166 enfants des deux sexes, repartis en 4 groupes. Ils ont été recrutés d’une part au CeDReS pour le groupe des paludismes et VIH positif et d’autre part à l’Unité de PVVIH du CHU de Cocody, à l’Hôpital Général de Sikensi et à l’Hôpital Méthodiste de Dabou pour les sans paludisme et VIH négatif, sans paludisme et VIH positif et paludisme et VIH négatif. Tous ont bénéficié d’une numération lymphocytaire TCD4+, d’une détermination de la densité parasitaire et de l’identification de l’espèce plasmodiale. Chez les sujets sans paludisme mais VIH positif et chez ceux n’ayant ni paludisme ni VIH, la goutte épaisse était négative.
Résultats : De façon générale, il ressort que les sujets ayant une co-infection paludisme et VIH, avaient un taux absolu de lymphocytes TCD4+ significativement plus bas que celui des sujets atteints de paludisme sans VIH ou de VIH sans paludisme (p < 10-3). Par rapport aux sujets n’ayant ni paludisme ni VIH, il a été observé une baisse significative du taux absolu de TCD4+ chez les malades souffrant uniquement de paludisme (p = 0,024). Quant à la densité parasitaire, elle était significativement plus élevée chez les patients co-infectés par rapport à ceux qui ne souffraient que du paludisme (p = 0,023). Il a été noté chez les co-infectés, une corrélation négativement significative entre la densité parasitaire et le taux absolu de lymphocytes TCD4+ (p = 0,012) alors qu’elle ne l’était pas par rapport aux sujets atteints seulement de paludisme (p = 0,173). Conclusion : il ressort de notre étude qu’il existe un impact du paludisme sur le VIH mais aussi du VIH sur le paludisme dans le cadre d’une co-infection. Cela se traduit par une plus grande baisse du taux absolu des lymphocytes TCD4+ et une élévation de la densité parasitaire chez les sujets co-infectés. |
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