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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue du COSA-CMF |
Auteurs de l'article |
AGODA P, AMANA B, BISSA H, PÉGBÉSSOU E, BOKO E, KPÉMISSI E |
Mots Clés |
noma, aspects épidémiologiques et cliniques, Togo |
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Num ISSN : 1817-552x [ Bimestrielle ] |
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Parution N° 1 du 26-01-2020 |
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Volume : 22 de l'année 2015 |
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LE NOMA : ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET CLINIQUES AU TOGO pp. 34-40. |
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Introduction: le noma ou cancrum oris dérive du grec nomein qui signifie ¨ dévorer¨. C’est une stomatite gangré- neuse de la sphère oro-faciale dont le point de départ est endo-buccale, évoluant par un processus ulcéro-destructif des tissus mous puis les plans osseux sous-jacents transformant souvent le visage du malade en fantôme.
Cette étude a pour but de déterminer les aspects épidé-
miologiques et cliniques du noma au Togo.
Patients et méthodes : l’échantillon d’étude représentait 35 cas de noma à travers une étude rétrospective descriptive por- tant sur les dossiers de malades, colligés de 2000 à 2009.
Résultats et analyses: sur un total de 35 cas de noma, 24 soit 68% étaient des enfants. La région des savanes a été la plus représentée quant au lieu de la provenance des malades avec
14 cas soit 40%. 77% des patients étaient d’âge préscolaire. La malnutrition était l’antécédent le plus rencontré avec 23 cas (65,71%). 25 cas soit 71,43%, étaient découverts en phase aigüe et 10 cas soit 28,57% au stade de séquelle.
A la découverte, le noma évoluait soit sous forme de gingivo-stomatite gangréneuse (40% des cas N=10) soit en gingivo-stomatite ulcéro-nécrotique (40% des cas). La des- truction tissulaire était d’extension labio-jugale dans 69% des cas). 15 cas soit 42,85% présentaient concomitamment un paludisme. Le traitement a concerné essentiellement les cas de noma aigüe et a constitué en une résection des tissus nécrotiques (44% des cas) avec application de soins locaux (100% des cas) et des soins généraux associés (réhydratation et alimentation). L’évolution sous traitement s’était faite vers la phase séquellaire stabilisée dans 34,2% des cas N=12).
20% de décès (N=5) ont été enregistrés).
Conclusion : la mise en place d’un programme national de lutte contre le noma au Togo, devrait permettre de réduire la mortalité et la morbidité liées à cette maladie cruelle; bien souvent reflet de la pauvreté qui sévit dans la plus part des pays d’Afrique.
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