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SCIENCES DE LA SANTE [ S.S. ] |
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Revue Internationale des Sciences Médicales d'Abidjan |
Auteurs de l'article |
Thierno Mamadou Chérif Diallo, Yaya Diallo, Sory Diallo, Mamady Daffé, Hawa Fofana, Boubacar Baba Barry, Morlaye Soumah, Sia-marie Ouendeno |
Mots Clés |
Violence conjugale; Médecine légale; Donka; Domestic violence;
Forensic medicine |
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Num ISSN : 1817-5503 [ Semestriel ] |
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Parution N° 2 du 13-09-2022 |
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Volume : 24 de l'année 2022 |
RISM 2022;24,2 |
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Violences conjugales à l’unité de médecine légale de l’hôpital national de Donka (Guinée) / Domestic Violence at the Forensic Médicine Unit of the National Hospital in Donka (Guinea).
pp. 200-205. |
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Contexte et objectif. La violence faite aux femmes est aussi importante dans la sphère domestique qu’en dehors. Des femmes subissent, très souvent, des violences physiques et ou sexuelles par leur partenaire intime. L’objectif de cette étude était de déterminer la fréquence des violences conjugales, leurs caractéristiques épidémiologiques et médico-légales tant chez les victimes que chez les agresseurs.
Méthodes. Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif qui s’est déroulée du 1er janvier 2016 au 31 /12/2017. L’étude avait porté sur 194 dossiers médicaux de femmes et hommes victimes de violences conjugales munies de réquisitions en provenance du parquet ou des services de police judiciaire de la ville de Conakry. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médico-légaux. Les données sociodémographiques (âge, sexe, profession, état matrimonial) avaient été recueillies. Les éléments de l’interrogatoire tels que la date de consultation, le lien de connaissance avec l’agresseur ont été pris en compte, ceux de l’examen physique (types de lésion, siège des lésions) avaient été également recueillies
Résultats. Nous avons recensé 13,52% cas de violence conjugale. Parmi eux, 31,44 % étaient victimes de violences sexuelles contre 68,56 % de victimes de violences physiques. Les victimes ont souffert de plusieurs problèmes de santé notamment les lésions corporelles (plaie, hématome, excoriation, ecchymose) et algies corporelles, le tout justifiant dans la plupart de cas une période d’ITT ≥ 21jours.
Conclusion. Ces différents résultats montrent une fois encore que la violence vécue dans le milieu familial ne soit pas sans conséquence.
Abstract
Congtexte and objective. Violence against women is as important in the domestic sphere as it is outside it. Many women have experienced physical and/or sexual violence by their intimate partner. The objective of this study was to determine the frequency of domestic violence, its epidemiological and medico-legal characteristics among both victims and perpetrators.
Methods. This was a retrospective descriptive study that took place from 1 January 2016 to 31 /12/2017. The study covered 194 medical files of women and men victims of domestic violence with requisitions from the public prosecutor’s office or the judicial police services of the city of Conakry. The data was collected from the forensic files. Socio-demographic data (age, sex, occupation, marital status) were collected. The elements of the interrogation such as the date of consultation, the relationship with the aggressor were taken into account, those of the physical examination (types of lesions, site of lesions) were also collected. We identified 13.52% cases of domestic violence. Of these, 31.44% were victims of sexual violence as against 68.56% of victims of physical violence. The victims suffered from several health problems including bodily injuries (wound, haematoma, excoriation, ecchymosis) and bodily pains, all of which justified in most cases a period of ITT ≥ 21 days. Conclusion. These different results show once again that violence experienced in the family environment is not without consequences. |
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